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Oeuvre au noir

« …Quand Alcho m’a montré ses premiers tableaux, j’ai immédiatement pensé voir ce qu’il portait en lui depuis des années. Il avait déjà peint ses toiles de l’intérieur et les livrait au regard. Cela seul pouvait expliquer la rapidité et l’abondance de sa production. Tout préexistait y compris la technique, tout s’était construit en préalable. Pour les végétaux, nous parlons de dormance, d’œuvre au noir, de germination, puis la plante est là, c’était la même chose. À partir de là, Alcho a tracé son chemin au sens littéral du terme et aujourd’hui, il le poursuit. Il est passé de ses chemins où l’on rencontre quelques personnes, à ses chemins où ils se raréfient jusqu’à disparaître. Là, il faut pousser ce qui gêne le passage, ce qui ralentit la marche, parce que c’est là que l’on veut aller et nulle part ailleurs…Alcho le marque par la présence visible de symboles dans ses toiles, par des signes, des rencontres chromatiques, qui constituent une véritable « invitation au voyage ». Et puis des mots, des mots pour évoquer des maux, des mots qui fulgurent ou nous sont donnés en palimpseste comme autant de liens avec notre environnement social et notre propre histoire. La démarche d’Alcho est très personnelle, mais elle est aussi dans le partage avec ceux qui acceptent d’être en mouvement…Le vrai partage se construit certes sur la générosité, mais aussi sur l’exigence, le désir d’aller plus loin, toujours plus loin… »

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